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S'impliquer Séniors
Rencontre avec Monique Boutet, Présidente du Conseil Nancéien des Ainés
Ne l’appelez pas présidente. « Je préfère que l’on me voit comme une animatrice ». Voilà qui résume bien la philosophie de cette Nancéienne qui impulse plutôt qu’elle ne dirige. Cheveux courts, silhouette d’adolescente, Monique parle autant avec les mains qu’avec ses yeux gris-bleus. Monique rêvait d’une carrière scientifique. Elle sera institutrice, une science pas vraiment exacte où l’objet d’étude est l’humain.
Ce goût des autres, elle en a fait son carburant. Avec d’autres Nancéiens, elle créée l’Association Départementale pour le Don d’Organes et de Tissus Humains (ADDOTH ). Cette grand-mère hyper active est aussi bénévole au Nancy Jazz Pulsations. Installée Faubourg des 3 Maisons depuis 34 ans, elle s’implique tout naturellement au sein de l’Atelier de Vie de Quartier.
« Lors d’un de nos ateliers de l’AVQ, Nadège Nicolas, adjointe à la cohésion sociale, aux solidarités et aux ainés nous a parlé du projet de Conseil Nancéien des Aînés ». Il n’en fallait pas plus à Monique pour faire acte de candidature. Lors de la première assemblée générale du 9 octobre dernier, elle est élue présidente. La voici donc à la tête de la première instance consultative dédiée aux seniors à Nancy. « Nous n’avons que 30 mois devant nous. Alors il faut nous mettre au travail, réfléchir pour faire des propositions concrètes et réalisables ».
Les 30 membres, 15 femmes et 15 hommes de plus de 60 ans, sont repartis en trois ateliers : transports et mobilités, informations et communication et lien social et solidarité. « J’aurai un rôle d’animatrice. Mais aussi de liant avec l’ONPA, le Conseil de la jeunesse, le CCAS et la Ville avec qui nous souhaitons travailler ». Monique Boutet sait que l’expérience des ainés est une valeur ajoutée qu’elle compte bien mettre au centre de la table. Sur sa feuille de route, elle a inscrit de sa belle écriture de professeure des écoles « un projet intergénérationnel ».
« En trouvant des complémentarités entre jeunes, actifs et séniors, j’ai envie de faire changer le regard que l’on pose sur les plus âgés ».
Qui êtes-vous ?
Je suis née en Haute-Saône. Déjà toute petite j’aimais beaucoup lire. Un ouvrage sur la vie de Pierre et Marie Curie m’a beaucoup marquée. Je me suis d’ailleurs rêvée longtemps en Marie Curie. Mais je suis entrée à l’école normale. J’ai été institutrice durant 37 ans. D’abord à Besançon, puis à Nancy à partir de 1978 lorsque mon mari a été muté ici. J’ai enseigné au Haut-du-Lièvre, à Pulnoy puis à l’école Roberty rue des États, où j’ai fini ma carrière. J’ai adoré mon métier. Je ne suis jamais allée travailler en trainant les pieds.
Pourquoi Nancy ?
Je suis tout de suite tombée sous le charme de Nancy. C’est une ville à taille humaine et très dynamique, grâce en partie à la présence de nombreux étudiants. Je me déplace essentiellement en VélOstan’lib ou à pied. Et puis je suis une passionnée d’histoire. Alors à Nancy, je me régale. J’ai assisté à deux visites dans le cadre du 40e anniversaire de l’inscription des places du XVIIIe siècle au patrimoine de l’UNESCO. C’était formidable. On en découvre encore et encore sur les trésors de Nancy.
Demain pour Nancy ?
Je vois que Nancy change et c’est formidable. La piétonnisation et la végétalisation de la ville améliorent notre cadre de vie. Mais il reste des gens sur le bord du chemin. Alors dans mes rêves, nous nous battons plus encore contre la misère, la pauvreté et toutes les formes de discrimination. Il nous faut trouver des solutions pérennes pour les marginaux. Comme par exemple le Village de l’insertion rue du Crosnes qui accueille des SDF dans des algeco et des caravanes.
Nadège Nicolas
Adjointe déléguée à la cohésion sociale, aux nouvelles solidarités, aux aînés et à l'autonomie.